Vous êtes-vous déjà posé la question de savoir comment les moteurs de recherche comme Google classent les pages Web ?
Dans un processus connu sous le nom d’indexation, les moteurs de recherche utilisent un type spécial de logiciel appelé « crawler ». Ceux-ci naviguent sur le Web par le biais de liens et évaluent la valeur du classement ou PageRank de chaque contenu qu’ils découvrent.
C’est pourquoi la construction de liens – le processus de génération de liens qui amène du trafic depuis des domaines faisant autorité vers votre site Web (connu sous le nom de « backlink », en Anglais) – est souvent considérée comme la base du référencement.
Toutefois, il existe d’autres liens, en dehors des liens entrants, que vous devez connaître concernant les sources externes.
Aussi avancés que soient les robots d’exploration des moteurs de recherche, ils ne sont malheureusement pas assez intelligents pour explorer un domaine entier par eux-mêmes. Ils ont besoin que vous, le propriétaire du site, établissiez une structure de liens internes pour les aider à découvrir votre contenu de manière approfondie et efficace.
Dans cet article, nous aborderons les meilleures pratiques de maillage et d’architecture pour un site Web plus facile à explorer. Vous pourrez également jeter un coup d’œil aux résultats que nous avons contribué à obtenir en termes de crawlabilité sur les sites de certains de nos partenaires grâce à notre solution.
Architecture plate du site
Lorsque vous concevez la structure des liens de votre site Web, vous commencez par votre page d’accueil, tout en haut de l’architecture, puis vous descendez vers les pages et les articles connexes.
Cela crée souvent une chaîne profonde de liens qui passent par des pages de catégories et se ramifient vers des dizaines d’éléments de contenu connexes. C’est pourquoi la plupart des structures de liens d’un site peuvent ressembler à une pyramide qui relie les pages sur plusieurs niveaux.
Ce type de structure peut sembler logique mais a un inconvénient majeur.
En effet, en évaluant la pertinence des pages, les robots des moteurs de recherche se base sur le nombre de clics nécessaires pour y accéder.
Moins il faut de clics, plus la page est prioritaire dans le processus d’indexation. À l’inverse, les pages plus profondes qui nécessitent plus de clics pour y accéder peuvent ne pas être considérées comme importantes.
C’est là qu’intervient l’architecture plate d’un site Web.
Qu’est-ce qu’une architecture de site Web plate ?
Plutôt que de créer une structure de liens profonde avec plusieurs sous-niveaux, une architecture de site plate s’étend horizontalement en créant des liens vers davantage de pages directement à partir de votre page d’accueil.
Cela signifie que toutes vos pages sont ainsi accessibles à partir de la page d’accueil par le biais d’un à trois liens.
Du point de vue de l’utilisateur, trouver le contenu dont il a besoin en moins de clics est une expérience positive. Pour les robots d’exploration des moteurs de recherche, cela signifie que la plupart des pages d’un site Web seront traitées avec la même importance.
Dans le passé, la seule règle à se souvenir lors de la construction d’une architecture plate de site web était de ne pas dépasser 100 liens par page. Toutefois, depuis le déploiement de Google Panda, les propriétaires de site Web doivent se recentrer sur les implications des liens sur l’expérience utilisateur.
Vous voyez, vous pouvez observer qu’une architecture plate de site Web engendre souvent des pages d’accueil couvertes de mots-clé. Cela peut dérouter les utilisateurs mais cela va également à l’encontre de la direction prise par Google ces dernières années, qui est d’améliorer l’expérience utilisateur et de contrer les efforts d’optimisation des sites sur la qualité de leur contenu.
Si toutefois vous pouvez mettre en œuvre une architecture plate, tout en conservant une navigation pratique et performante, votre site n’en sera que mieux positionné.
Par exemple : si vous vendez un service basé sur le cloud sur votre site, il serait logique, dès le départ, de créer des liens vers les pages clés, notamment la page « A propos », la page de contact et la page des services.
Il est tout aussi important de vous concentrer sur la création de liens retour (« backlinks ») qui aident les utilisateurs dans leurs recherches d’articles correspondant à leurs objectifs.
Cela nous amène à la stratégie suivante dont vous devez vous souvenir lorsque vous planifiez la structure des liens de votre site Web.
Des liens internes de qualité
Qu’est-ce qu’un bon lien interne ?
En un mot, un bon lien interne doit permettre d’atteindre les objectifs suivants :
- Améliorer la navigation sur le site Web
Pour les moteurs de recherche, les liens ne sont pas censés être des outils qui auraient pour but de manipuler le classement des moteurs de recherche. Leur objectif doit être d’aider les utilisateurs à naviguer sur un site Web et à trouver le contenu dont ils ont besoin.
- Transmettre du jus de lien
Pour déterminer le PageRank d’un contenu, les moteurs de recherche tiennent compte de l’autorité de la source du lien. C’est ce qu’on appelle souvent l’autorité de la page, qui peut être répartie sur plusieurs éléments de contenu à l’aide de liens.
- Établir la hiérarchie du site Web
La hiérarchie du dite ne sera pas forcément importante dès lors que vous aurez opté pour une architecture plate de site Web. Par contre, pour d’autres structures de liens – comme les silos, qui seront abordés plus loin dans cet article, c’est la clé d’une d’une meilleure indexation des pages, d’une meilleure expérience utilisateur et d’un classement cohérent dans les moteurs de recherche.
Si vous partez de zéro, les experts en référencement vous recommanderont probablement de planifier la hiérarchie de votre site Web et la structure des liens à l’avance. Toutefois, si votre site Web existe depuis un certain temps et qu’il est composé d’une multitude d’articles peu organisés, il vous est possible d’établir une structure de liens logique en utilisant les bons outils.
Les utilisateurs de WordPress, par exemple, peuvent tirer parti du plugin Yoast SEO pour repérer les possibilités de liens internes en fonction des mots importants de votre contenu. N’oubliez pas les conseils suivants lorsque vous tissez des liens internes dans votre contenu :
Utilisez des textes d’ancrage axés sur des mots clés
Pour aider à établir une hiérarchie et une pertinence contextuelle entre les pages, veillez à utiliser des mots clés dans vos textes d’ancrage. Pour faire simple, un texte d’ancrage peut être un mot, une expression ou même une phrase dans laquelle vous intégrez l’hyperlien réel.
En incorporant intelligemment des mots clés dans vos textes d’ancrage, vous aidez les utilisateurs à comprendre où mène le lien. Cela augmente également les chances de classement du contenu lié dans les listes de recherche organique.
Créez des liens « Dofollow »
Dans la plupart des plates-formes de sites Web et des systèmes de gestion de contenu, les liens sont automatiquement configurés pour avoir l’attribut « dofollow » par défaut. Ces liens sont généralement appelés « follow links » par la communauté des référenceurs.
Contrairement aux liens avec un attribut « nofollow », les liens « follow » indiquent aux robots des moteurs de recherche qu’ils devraient influencer le PageRank du contenu lié. Ces attributs peuvent être ajoutés à un lien à l’aide de la balise « rel ».
Pour vous aider à comprendre, voici à quoi ressemble un lien follow en HTML :
<a href= »www.example.com » rel= »dofollow »> Texte d’ancrage </a>
Ne forcez pas ou ne spammez pas les liens internes
S’il y a une chose que vous devez retenir des architectures de sites Web plates, c’est le fait que trop de liens sur une même page sont synonymes de problèmes.
Pour préserver l’expérience utilisateur et respecter les consignes de qualité de Google, chaque page ne doit comporter qu’une quantité raisonnable de liens.
Combien de liens pouvez-vous ajouter avant d’atteindre une quantité « déraisonnable » ?
La réponse est la suivante : cela dépend de la longueur de votre contenu et du besoin d’informations supplémentaires.
Une règle empirique consiste à n’ajouter un lien interne que lorsqu’il est pertinent. Si un lien n’offre aucun avantage aux utilisateurs, il vaut mieux l’omettre.
La structure en silos des liens
Maintenant que vous savez ce qui fait un bon lien, il est temps de le mettre en pratique.
La structure en silos de liens consiste à organiser le contenu de votre site Web en catégories.
Par exemple, disons que vous possédez un blog technologique qui passe en revue les derniers gadgets. Voici quelques-unes des catégories de premier niveau avec lesquelles vous pouvez commencer :
Smartphones
Ordinateurs personnels
Montres intelligentes
Dans une structure en silo, ces catégories doivent être représentées par des pages statiques qui renvoient à toutes les sous-catégories et articles connexes.
En gardant cela à l’esprit, voici à quoi peut ressembler le squelette de votre site Web avec la structure en silo.
Bien sûr, il s’agit d’une mise en œuvre simplifiée à l’extrême de la structure en silos de liens. Mais elle devrait vous donner une idée claire de la manière de planifier votre contenu et de créer des liens internes entre eux.
Appliquer votre silo de liens
Notez que la plupart des systèmes de gestion de contenu ont des taxonomies intégrées qui encouragent la structure de silo de liens par conception.
Par exemple, WordPress fait clairement la distinction entre les pages statiques que vous pouvez utiliser pour les catégories et les articles proprement dits. Vous pouvez même utiliser l’éditeur de catégories pour ajouter de nouvelles catégories et définir leur hiérarchie.
Pour vous assurer que ces catégories améliorent la convivialité de votre site Web, n’oubliez pas de les ajouter comme éléments d’un menu personnalisé.
Sitemap
Après avoir complété votre structure de liens, l’étape suivante consiste à créer un plan de site XML et à le soumettre aux moteurs de recherche.
Un sitemap XML est un document qui regroupe toutes les URL présentes sur votre site Web. Contrairement à un sitemap HTML qui est lisible par les humains, un sitemap XML est conçu spécifiquement pour les moteurs de recherche.
La soumission de votre sitemap XML à un moteur de recherche accélère le processus d’indexation puisque les robots d’exploration sauront exactement où chercher le contenu.
Un outil tel que le générateur de sitemaps XML peut rendre ce processus très simple. Il vous suffit de vous rendre sur leur site, d’entrer l’URL de votre site Web et de cliquer sur « Démarrer ».
En fonction de la taille de votre site Web, l’outil peut prendre entre quelques secondes et plusieurs minutes pour générer le plan de votre site XML. Une fois cette opération terminée, vérifiez que le plan du site contient tous les liens vers vos pages et cliquez sur « Télécharger votre fichier « Sitemap XML » pour continuer.
Vous devez ensuite télécharger le plan de votre site dans le dossier racine de votre domaine et l’ajouter manuellement à la Google Search Console.
Conclusion
Voilà, les quatre principales stratégies qui vous permettront de créer une architecture de site Web plus facile à explorer.
Aussi faciles qu’elles puissent paraître, aucune des étapes ci-dessus n’est censée donner des résultats du jour au lendemain.
Comme pour tout le reste en matière de référencement, il faudra du temps avant que les efforts en matière de liens internes n’affectent votre classement dans les moteurs de recherche. Soyez donc patient et concentrez-vous sur une étape à la fois. Bonne chance !
